Eremon [Né Immortel effrayant]

▪ Informations générales

Nom :
Inconnu... Enfin, je l'ai oublié plutôt. Cela fait des années que personne ne m'a appelé par mon nom de famille et j'ai fini par le faire sortir de ma mémoire.

Prénom :
Eremon est le nom qui m'a été donné. Oui je sais, je ne l'aime pas non plus. À vrai dire, je ne l'aime plus depuis le jour où j'ai entendu Sianon le prononcer. Uniquement à cause de cela.

Surnom :
La peur, l'horreur en personne, la Mort, l'Ombre et même "Aaaaaaah !!!"... Tant de surnoms que je ne les compte plus. Dans de nombreux villages ont m'a pris pour le Diable en personne. Je ne peux pas prétendre que cela me fait plaisir, mais ça me flatte quelque part. Peut-être qu'un jour, j'arriverais à les faire changer d'avis... Ou pas.

Sexe :
Plutôt grand... Environ... ** cm (censuré XD)
Ah ! c'était ça la question ! Heu... Je veux dire : Masculin.

Âge :
On ne demande pas son âge à un vieux ! C'est très impoli ! Malgré le fait que j'ai l'apparence d'un homme de vingt-cinq ans, j'ai vu des centaines de générations se succéder les unes aux autres et je pourrai vous citer le nombre de légendes et de supersticions présentes depuis des milliers d'années juste parce que j'ai osé montrer le bout du nez. Bref, je suis très très très très *le répète encore trense-six fois* très... vieux.

▪ Description physique

Taille :
J'aime à penser que je surpasse tout le monde par ma taille, mais ce n'est pas toujours le cas. J'ai tout de même une taille assez haute, renforcée par ma carrure d'apparence fragile. Je fais environ 1,85m...

Corpulence :
Il est vrai que je ne suis pas très gros. Mes errances sur les chemins et mon incapacité à me faire inviter ne me permettent pas de manger très souvent. Mon manque de nourriture est malheureusement très voyant à cause de ma taille. J'ai donc un corps extrêmement fin, très souple et pourtant aux muscles marqués.

Vêtements :
Témoignage d’une vieille dame d’un village proche du Cratère du Démon
« Eremon ? Bien sûr que je l’ai rencontré ! Je peux même vous jurer l’avoir vu sortir du Cratère… Je me souviens comme si c’était hier. Il portait une cape d’un rouge flamboyant, aussi rouge que des flammes, qui flottaient tout autour de son corps comme une aura dévastatrice. Il n’aime certainement pas l’eau, car j’ai remarqué une capuche, bien doublée avec du tissu confortable, de la même couleur que sa cape, mais bordée d’étranges dessins hésitant entre le jaune et l’or. Sous cette cape, ce Démon porte une armure. Pourquoi ?! Certainement pour se battre ! Il paraît qu’il est venu au monde vêtu ainsi ! C’est comme une deuxième peau sur lui, tant il se déplace d’un air souple et fluide. C’est une belle armure, je vous l’accorde… Faites d’acier et d’argent… Aux motifs exotiques et mystérieux… Il avait même des pierres serties par-ci, par-là. Oui… Il portait de beaux vêtements, ce Eremon… Ce Démon… Ce pauvre Immortel… »
Témoignage d’un vagabond de Lokur
« Un mec aux cheveux noirs et rouges ? Ouais, j’ai déjà vu. Mais pas habillé comme vous le dites. Nan, il était plutôt dans une vieille cape mitée et de simples vêtements, un peu rapiécés. Il foutait les jetons, j’sais pas pourquoi… Il s’habillait sûrement ainsi pour pouvoir éviter le plus de regards possibles. Ça a marché pour un moment, mais il s’est vite fait renvoyé le mec… Il avait pas une sale gueule, mais tout le monde était mal à l’aise avec lui… Ouais, même moi. Pourtant, il est comme nous tous, Hommes des Territoires Inconnus… Il est un vagabond, un oublié. Et pourtant… Il est tellement différent ; En tout cas, il avait vraiment l’air sale et dépareillé dans cet accoutrement ! »

Général :
Eremon est un homme au physique pour le moins intéressant. En effet, il a des particularités peu communes. La première chose qui attire sont ses prunelles vermeilles. Deux grands yeux. Deux yeux d’enfant frustré et désespéré. Ils contiennent tant de tristesse ... tant de souffrance... D’un rouge envoûtant, ces deux yeux font penser sans le vouloir à deux gouttes de sang dans son visage. Ce ne sont pas des yeux doux ou compréhensifs, au contraire... Ils possèdent toute la colère et la haine que ressent, depuis bien trop longtemps, Eremon envers les autres, envers lui-même, et surtout envers Sianon. Autant les puissants que les faibles. Tristesse ... souffrance ... peine ... haine ... colère... Tant d’émotions dans deux yeux qui ne sont jamais heureux et qui révèlent la vraie nature profonde d’Eremon. Peu de personnes arrivent à soutenir son regard et pour cause, le « jeune homme » n'utilise jamais son regard, connaissant le pouvoir dangereux de ses prunelles diaboliques. Il fuit le regard des autres. Et puis, il a de longs cheveux... Ils sont immensément fins et quand on passe sa main dans ses cheveux lâchés, on a l'impression de mettre la main dans un ruisseau coulant tranquillement. D'une couleur noire, parsemée de fines mèches rouges, la couleur n'a pas l'air naturelle et lui donne sans le vouloir une impression d'irradier ce qui l’entoure. Ils reposent toujours lâchés sur ses épaules, Eremon ne supportant pas de les attacher.
Son visage fin et son menton légèrement pointu sont mis en valeur par un nez droit et des lèvres pleines. Mais il n’y a pas que son visage qui est fin, car tout le reste de son corps l’est également. Ses doigts sont longs et agiles, entraînés par les années de vol à l’étalage.
Pour finir, parlons de sa démarche. Souple et silencieuse, Eremon se tient pourtant toujours tête baissée, mais les épaules droites… Il faut croire que les enseignements de sa mère ont fini par payer, même encore après toutes ces années… L’impression que les gens gardent en général d’Eremon est celle d’un homme mystérieux, terrifiant et pourtant à l’air si triste…

▪ Description psychologique

Phobie :
Eh bien voilà… Il ne l’a jamais avoué à personne pour l'instant, mais Eremon a une peur bleue des oies. À chaque fois qu’il en voit une, il a des sueurs froides, il transpire de tous les pores de sa peau et ne peut s’empêcher de trembler. Il arrive même qu’en sachant, par exemple, qu’un oreiller sur lequel il s’est couché est fait de plumes d’oies ou qu’il a mangé du foie gras d’oie, il entre dans une colère noire, doublée de sa peur irrationnelle ; colère se terminant parfois par un évanouissement. Ridicule, n’est-ce pas ? Mais qui ose dire de nos jours qu’une peur est ridicule ou irrationnelle ? La peur n’est-elle pas une conception irrationnelle en elle-même ?

Goûts personnels :
Eremon affectionne la solitude. En effet, ce n’est qu’avec celle-ci qu’il se sent à l’aise et libre de toute entrave, de tout regard posé sur lui là où il se rend. De plus, la solitude lui permet de réfléchir et de pouvoir se remémorer pourquoi et comment il compte tuer sa sœur, Sianon.
Il aime également la pluie, bien qu’elle annule ses pouvoirs. La pluie fait un bruit particulier qui rend l’Immortel plus serein et calme et puis… Ainsi, il n’est pas obligé de se déshabiller pour prendre un bain.
La science des armes a peu de secrets pour lui. Depuis bien longtemps il est obligé de se battre contre les personnes qui l’attaquent, car comme on dit la peur engendre la violence… Il affectionne donc plus particulièrement de s’entraîner, seul, sous la pluie, avec pour seule compagnie son arme.
Par contre, il hait les menteurs et les manipulateurs. Il trouve ça affreusement désagréable qu’après avoir fait confiance à quelqu’un, on s’aperçoit que ce n’était qu’une vaste mascarade dans le but de profiter de la victime du complot. Et puis… Il se dit que ça doit être douloureux de perdre quelqu’un en qui on a confiance…
Un conseil : si vous voulez vous rapprocher d’Eremon, combattez votre peur de toutes vos forces, combattez-la jusqu’au bout, car Eremon admire le courage. Pour lui, le courage n’est que l’équilibre entre la peur et l’audace, mais une personne qui oserait lui faire face et contenir sa frayeur aura beaucoup plus de chances de l’attirer.
Pour finir, sachez qu’Eremon mange peu de viande, se nourrissant plus souvent de fruits et de pain. Néanmoins, il considère justement la viande comme un met de luxe, qui doit être consommé avec le plus de précautions possibles. Alors pas de gâchis devant Eremon !

Caractère :
Qui peut vraiment décrire le caractère profond d’Eremon ? N’importe dirait en le rencontrant qu’il est froid et totalement dénué d’émotions. C’est vrai, il ne parle pas beaucoup et s’il parle, c’est pour aller dans le vif du sujet, sans paroles inutiles. L’Immortel est direct, il ne mâche pas ses mots, sachant pertinemment que même s’il prenait des gants de soie pour s’adresser aux autres, cela ne changerait rien. Alors pourquoi se fatiguer ? On la qualifie de froid, car il ne s’engage jamais, s’enferme dans une figure impassible d’où ne perce aucune émotion. On le traite de monstre, parce qu’il a tué des gens qui tentaient de mettre fin à son existence. N’est-ce dont pas stupide ? Les gens sont-ils tous aveugles, au point de ne s’intéresser qu’aux apparences ?

Eremon est en fait quelqu’un d’extrêmement calme, pas froid. Il prend toujours son temps pour réfléchir à ce qu’il doit faire ou dire. Il cache ses émotions aux autres, parce qu’il a peur de souffrir. Oui. Peur. Depuis son plus jeune âge, rien ne lui a été épargné. Alors, depuis cette époque, il s’est forgé une carapace d’impassibilité, pour que personne ne puisse briser son âme déjà si meurtrie par les années. Chaque fois que les yeux s’écarquillent, chaque fois qu’un regard mauvais est pointé vers lui, une nouvelle couche se forme, enfouissant de plus en plus profond l’humain qu’est Eremon. La haine qu’il n’a pu tourner vers les autres, il la tourna vers sa famille : Marven, Merenir, Sainth et… Sianon. Mais ce n’est pas parce qu’il souffre, qu’Eremon est un lâche. Non, une fois qu’il a un objectif en tête, impossible de le faire changer d’avis. Il ira jusqu’au bout de ses idées, d’ailleurs, ça fait des milliers d’années qu’il en suit une et peut-être continuera-t-il encore des milliers d’autres… Mais qui sait ? L’amertume et la souffrance peuvent changer un homme, mais est-ce qu’elles peuvent changer sa nature ?

Découvrez un Immortel qui inspire la peur, tout en souffrant…

▪ Informations spécifiques

Territoire d'origine :
Aucun, je ne sais même plus où j'ai grandi...

Arme(s) :
Je n'ai pas besoin de deux armes pour vous battre, vulgaires humains ! Je possède une longue épée, à la lame aussi noire que mon coeur et au foureau aussi rouge que le sang que j'ai fait de nombreuses fois coulé...

Malédiction et/ou nom du Né Immortel :
Je fais peur à tout le monde... Si c'est une malédiction ? Oui et non, car je me complais à présent dans cette terreur se lisant dans les yeux d'autrui. Non, je ne pleure pas. Ce... Ce sont des larmes de fatigue...

Objet magique/Magie :
Je contrôle le feu, c'est le don que mon père m'a donné à ma naissance. On peut dire maintenant que je suis tout feu tout flamme... Je vous ordonne de rire... Maintenant !

▪ L'histoire

Les conteurs aiment à prétendre qu’Eremon est né une nuit d’un terrible hiver, le vent glacé pénétrant jusqu’aux os et les hurlements du vent glaçant le sang. Mais la vérité est tout autre. Eremon est né par une magnifique journée de printemps, alors que le monde s’éveillait et que deux biches gambadaient joyeusement dans une plaine. Sa mère accouchait sous le soleil levant, un sourire béat sur la figure et ses cheveux épars autour de son visage. Il poussa son premier cri comme tous les autres bébés et téta comme n’importe quel enfant le ferait. Qui aurait cru à cette époque, voir Eremon devenir la figure-même des histoires d’horreur ?

Eremon grandissait vite. Alors qu’il atteignait ses dix ans, il connut l’arrivée soi-disant merveilleuse de son frère cadet : Sainth. À vrai dire pour lui, Sainth n’était rien d’autre que cet amas de chair qui braillait dans les bras de sa mère, mais au sourire qu’avait celle-ci, il ne pouvait s’empêcher d’être heureux. Tout allait bien, tout semblait fonctionner, mais…

Un jour, il voulut aller dans un village voisin, où se trouvaient d’autres enfants. Eremon n’avait jamais eu d’autres contacts que ses parents et il brûlait de connaître le « monde extérieur ». Pour sa taille haute comme trois pommes, ce mot résonnait comme une aventure merveilleuse, au-delà de la forêt qui l’abritait depuis son plus jeune âge. Alors il alla au village. Lorsqu’il arriva, plusieurs portes se fermèrent précipitamment. L’enfant Immortel ne comprenait pas ce qui se passait, et je pense que même si quelqu’un le lui avait expliqué il n’aurait pas compris. Comment comprendre d’ailleurs ? Plus loin, il entendit une vague rumeur, celles de cris d’enfants se pourchassant joyeusement. Il suivit le bruit et découvrit assez vite la source. À sa vue, les enfants stoppèrent subitement leur jeu et tous le fixèrent avec effroi.
« - Est-ce que je peux jouer avec vous, demanda de sa voix timide Eremon.
- Pas question ! hurla quelqu’un, on ne veut pas de toi, ici ! Pars, sale démon ! »
Le mot se répéta plusieurs fois dans le groupe et les bambins commencèrent l’offensive. Certains ramassèrent des pierres, d’autres des branches, mais tous le lancèrent vers Eremon qui en reçut de plein fouet. Il ne souffrait pas seulement physiquement, mais également psychologiquement, cherchant dans sa tête la raison de tout ceci, que leur avait-il fait pour mériter tel traitement ?! Rien, à part exister. Les adultes sortirent de leurs maisons et rejoignirent les garnements dans leur chant cruel : « Pars sale démon, on ne veut pas de toi, ici ! Va-t’en ! Disparais ! » Et les projectiles et les mots lancés, atteignaient à chaque fois leur cible plus durement. Le supplice ne s’arrêta que lorsque Wyrn, père d’Eremon, s’interposa. Il ramena Eremon à la maison et lui fit jurer de ne plus jamais partir sans le prévenir. Il le jura, mais déjà dans son cœur lourd, il sentait les premières blessures de la malédiction.

Ce fut la naissance de sa sœur Sianon qui l’acheva. Effectivement, Eremon n’allait plus vers les gens, mais au contraire préférait se dissimuler pour les observer de loin. Ainsi, il découvrit que sa sœur était adulée de tous les gens du village. « Quelle magnifique petite fille ! Quel amour ! On aurait vraiment envie de la garder ! » Il se demandait au fond de lui-même pourquoi ? Pourquoi les gens ne l’acceptaient-ils pas comme Sianon ? Évidemment, Sianon fut rapidement au courant que son frère souffrait des brimades des villageois et utilisa cette information pour l’humilier davantage. Mais Eremon ne se laissa pas faire. C’est ainsi qu’il déclara la guerre à sa cadette par ses mots : « Mais crois-tu vraiment qu’il t’aime ou est-ce ton don qui les attire ? Ils ne sont pas vraiment gagnés par toi, Sianon, mais par ce que tu représentes ! Tu es comme la puanteur qui attire les mouches… » Ce furent les mots de trop. Dès lors, la haine entre Eremon et Sianon ne fit que croître.

C’est lors d’une des blagues de Sianon qu’il commença à avoir peur des oies. Une nuit, alors qu’Eremon observait les étoiles, couché à côté d’un lac, Sianon l’avait suivi. Pendant qu’il dormait, elle accrocha à son pied une oie, tout ce qu’il y avait de plus agressif. Le révil fut brutal. L’oie hurlait à la mort et Eremon, un peu ensommeillé, hurla à la mort à la vision de l’animal démoniaque. Il conserva pendant quelques heures plusieurs ecchymoses et une phobie à jamais ancrée dans sa mémoire. Quelques jours plus tard, il se vengea en mettant des grenouilles dans le lit de sa sœur ; Ses hurlements terrifiés lui arrachèrent un sourire de satisfaction dans son demi-sommeil.

Et les années se succédèrent ainsi, lentement, sûrement, rythmées par les querelles incessantes d’Eremon et Sianon, par les cours de leur père sur la Magie, par l’enseignement de certaines armes. Les siècles passèrent… Plus Eremon vieillissait, plus il avait envie de partir. Il en eut l’occasion, une fois que son père disparut, lui annonçant la bénédiction jetée sur lui, Sainth et Sianon. À partir de ce moment, il ne connut plus aucune nuit tranquille : il dormira sur ses deux oreilles, le jour où Sainth mangera les pissenlits par les racines et où Sianon agonisera sous sa lame. Oh oui… Il attend ce jour avec impatience.

Hum... he Bien... Je pense que c'est bon, non ?

Fiche auto-validée ! ^.^

Bienvenue au monde d'Erin...

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