Le monde d'Erin
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 Départ et halte dans une auberge

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Olwenn Zohra
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Olwenn Zohra


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MessageSujet: Départ et halte dans une auberge   Départ et halte dans une auberge Icon_minitimeMar 29 Jan - 19:18

Olwenn regardait droit devant elle, le dos droit et le visage impassible. Ses yeux jaugeaient un homme qui semblait avoir plus de 65 ans, la barbe naissante et les yeux aussi vide de sens que ceux d’Olwenn. Il portait une tunique marron et s’appuyait sur un bâton. Cependant, il ne paraissait pas faible, au contraire il imposait le respect. Il parlait à Olwenn d’une voix monocorde.

« Mon enseignement s’arrête là. Je t’ai donné tout mon savoir, à présent il faudra en faire bon usage, le perfectionner et en acquérir de plus grands. Je ne te féliciterai pas, tu as fait du chemin depuis le commencement de ton entraînement mais qui voudrait d’une prêtresse incapable de guérir un homme ? Tu es faible, tu le seras toujours jusqu’à ce que tu obtiennes mon respect. »

Olwenn le regardait dans les yeux, sans ciller. Elle était habituée à cette attitude. Quoi de plus efficace que d’attiser l’âme de battante en elle pour la forcer à progresser. C’était sa raison de vivre, son but, devenir forte et respectée. Elle avait progressé plus vite que les apprentis prêtres de l’académie du pays, mais ce n’était pas suffisant pour Auron, il ne se serait même pas contenté d’un génie !

« Rappelle toi que tu ne vis que pour deux choses, les deux seuls objectifs qui t’autorisent à exister. Devenir prêtresse, et non cet insecte fragile et insignifiant que tu es, apprentie ! Et surtout tu te dois de servir Eremon. Tu as choisi son parti -par chance tu n’as pas l’esprit assez tordu pour choisir celui de Sianon- et il faudra lui être fidèle. Tu connais sa malédiction, reste un être faible et fuis le ou alors deviens forte et sert le ! Ses choix devront être tes choix, son chemin, ton chemin et ta vie la sienne. »

Olwenn savait déjà tout ce que lui rappelait Auron, son tuteur. Oui, elle avait choisi le parti d’Eremon, celui qui semblait le plus fort mais aussi le plus dangereux. Rien qu’en entendant son nom, une force lui tordait le ventre mais depuis qu’elle avait choisi son parti, elle s’y était habituée. Elle repoussait cette sensation au plus profond de son être pour qu’elle ne ressemble plus qu’à un lointain écho. Elle n’était pas faible ! Jamais !
Elle fit un rapide tour d’horizon avec ses yeux, le petit discours d’Auron allait bientôt prendre fin. Ils se trouvaient au pied d’une montagne de Sanus, en lisière de forêt dans l’un des coins les plus reculé du pays. Personne ne vivait ici, et il fallait marcher de longues heures avant d’atteindre un village. C’est ici qu’Olwenn suivit son entraînement loin du peuple pendant 23 longues années. Aujourd’hui, elle s’apprêtait à quitter cet ennuyeux paradis. A ses pieds gisait un sac en peau contenant de quoi boire, manger et faire des garrots, et quelques autres pratiques médicales de premiers secours. Elle portait pour habit une robe bleue, simple et cachée par une cape noire qui lui arrivait jusqu’aux chevilles. Ce n’était pas la tenue idéale du voyageur, mais elle n’était pas pressée. Pour sa défense, son glaive était maintenu dans un étui grâce à la ceinture de sa robe.




« Part ! Et ne reviens pas avant de pouvoir obtenir mon respect. »

Ce sont les derniers mots qu’Auron prononça. Pas d’étreinte, d’adieu larmoyants ou même de vœux pour le futur. Rien. Seulement des ordres.
Olwenn mit sa capuche, attrapa son sac, sans un mot, sans un regard, et marcha en direction de la forêt avant de s’y enfoncer lentement. Elle marchait sans bruit, lentement telle une ombre qui arpente la forêt. Elle écartait sans cesse des branches sur son passage et de nombreuses ronces avaient déchiré le bas de ses habits. Mais elle continuait, elle suivait le nord guidée par son instinct et le côté des arbres recouverts par la mousse. Le trajet fut paisible, sans embûches. Bientôt, après 6 heures de marche elle atteignit le bout de la forêt. Elle arriva dans le seul village qu’elle connaissait, elle y était souvent venue pour voir comment était le monde « extérieur ».

Il n’était pas très grand, les habitants y menaient une vie tranquille loin des habitants prétentieux des plus importants villages. Les maisons étaient construites avec le bois de la forêt et n’avaient qu’un seul étage. Elles étaient disposées en lignes le long des deux routes qui coupaient le village. Au milieu se trouvait la place centrale qui accueillait certains jours les marchés, ou les fêtes. Autour de cette place, il y avait les commerces.
Olwenn poussa la porte d’une auberge. Elle traversa la salle de son pas lent et s’installa derrière une table vide au fond, qu’elle avait repéré depuis qu’elle avait pénétré cet endroit. Elle ne quitta ni sa capuche, ni sa cape et posa son sac sous sa chaise. L’endroit était un peu oppressant, peu éclairé par la lumière du jour qui commençait à faiblir. Les tables étaient marquées par le temps, les bagarres et les taches de cire laissées par des bougies. Un serveur vint s’enquire de sa commande. Elle commanda un verre d’hydromel, tête baissée pour ne pas qu’on voit son visage. Sa commande arriva quelques minutes plus tard. Pour seule distraction, elle entreprit d’écouter la conversation de deux hommes assis deux tables plus loin.


« Comment oses-tu prendre parti pour Eremon, sale barbare, ne sais tu pas que c’est un être du Diable ! » s’emporta le premier.
« Et bien, que devrais-je dire de ton choix ! Sianon, si ce n’est pas la femme d’un esprit malin, elle fait tourner la tête de tous ceux qu’elle rencontre les rendant même fous,
répondit le deuxième, et puis tu as choisi Sianon par simplicité ! »
« Vraiment ? Je pense plutôt qu’en réalité toi, tu as peur d‘Eremon, tu as peur qu’un jour tu finisses par le rencontrer et qu’il apprenne que tu ne l’as pas choisit lui ! Fanfaron ! »
« Ce n’est pas moi qui vais m’enfuir en le voyant ! »
« Ah vraiment !? Tu trembles déjà ! »


Olwenn écoutait attentivement, tentant de percevoir toute la conversation. Mais un nouvel arrivant pénétra dans l’auberge et attira son attention.
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MessageSujet: Re: Départ et halte dans une auberge   Départ et halte dans une auberge Icon_minitimeMer 27 Fév - 1:41

Un cheval dans la nuit, sur son dos, une ombre vêtue d’une cape cachant son corps et son visage. Fuit-elle ? Peut-être… L’animal au grand galop traverse les bois à toute vitesse, de temps à autre les rayons pâles de la lune font briller ses poiles sombres et luisant. Evitant souvent de justesse les branches, le cavalier ne semble pourtant pas effrayé ni même préoccupé. Ou du moins rien ne laisse transparaître son état d’esprit car même si l’étalon qu’il monte fonce à toute vitesse, son allure est celle d’un voyageur. Il fait corps avec l’animal, suit ses mouvements avec fluidité.

Mais que fait cette personne dans ces bois en pleine nuit ? En effet, tout le monde sait que la forêt d’Elthrin est maudite. D’ailleurs, il suffit de s’en approcher pour ressentir une onde de peur s’insinuer en soi en quelques secondes. Des sueurs froides n’arranges rien non plus, rien qu’au regard sur la profondeur des bois et il semble déjà qu’il n’est plus possible d’y pénétrer. Mais ce n’est pas tout car si toutes ces raisons ne suffisent pas, il y a bien sûr les petits cris, piaillements et autres sons indescriptibles qui semblent précéder plus que de petits moineaux, écureils ou autres petites bêtes sympathiques. Et enfin, ne dit on pas qu’un immortel vécu dans ces bois même jadis ? Qui dit qu’il n’y vit plus ?

Mais tout ça ne représente rien pour le cavalier. Bien qu’il fera tout pour ne pas s’y attarder outre mesure, il doit traverser ces bois. C’est le chemin le plus rapide et le seul d’ailleurs qui relie la baronnie de Barbarus au marquisat de Sanus… Je sais, je vous entends déjà vous poser la question existentielle… Pourquoi cet inconnu se rend-il là ? Et pourquoi en pleine nuit…
En vérité, tout cela n’était pas prémédité… Mais vous le comprendrez par la suite, mais remontons le temps pour mieux saisir ce qui avait entraîné cette folie si soudaine de la part de cette chère Litsa.

*Quatre heures plus tôt…*

Litsa était encore loin d’imaginer la suite de sa journée. Assise dans sa chambre, la jeune femme lisait un compte rendu du chef de son armée. De tout le pays, de jeune et vaillant garçons venaient s’y inscrire, il était fort bien connu que de toute les profession de la Baronnie, seule celle de soldat offrait un pareil nombre d’avantage. Et puis, les Barbariens étaient, semblait-il, né pour combattre. Ils avaient cette soif de combat dans le sang. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien que leur territoire était tant craint par leurs voisins…
Mais je m’éloigne, retournons à la baronne.

Dans le rapport qu’elle étudiait, Litsa découvrit bien vite que son armée avait relancé, à nouveau, une campagne invitant les jeunes à participer à la semaine d’entraînement mais surtout d’essais. Durant cette semaine, les nouveaux arrivants seraient testés avec une violence inimaginable. Toutes leurs barrières émotionnelles seraient balayées ainsi que celle des fous furieux cherchant à se révolter, à mener une guerre contre le monde entier… Seul restait les hommes répondant aux critères d’entrée, c'est-à-dire les plus forts, courageux et digne de confiance. Ce système permettait à l’armée de fonctionner à merveille et de ne pas engager n’importe qui.
Cette campagne, Litsa l’avait vécue alors qu’elle devait avoir 14 ans. Son père voulait la tester, voir si elle serait digne de prendre un jour sa place puisque ses frères ne semblaient pas l’être. Bien vite, des souvenirs lui revinrent en tête. Bien que cette expérience fut douloureuse, l’amena au bout de ses forces et même au bout de tout ce qui la rendait vivante et humaine, elle ne regrettait rien… Cette expérience l’avait construite et façonnée à l’image de son peuple… C’était ce qui la rendait vraie et respectable dans ce monde où elle devait mener les autres avec une poigne d’homme.

Alors que son regard parcourait le document elle finit par tomber sur les décès. La liste était malheureusement presque aussi longue que la précédente. Des hommes et des femmes morts pour protéger le territoire, d’autre à cause de l’entraînement trop dur que l’armée leur faisait vivre… C’est alors qu’un nom attira plus particulièrement son attention. Xihäon Lheim, capitaine de la 220ème, mort au combat.
Xihäon était l’une des rares personnes qui avait compté pour la baronne. Le seul homme qui avait pu entrevoir la vraie femme qu’elle était. Elle l’avait connu lors de son entraînement, il était alors âgé d’une vingtaine d’année et il n’était alors qu’un simple soldat qui était encore en apprentissage. Mais son charisme et son aura irradiait tout autour de lui, immédiatement, la jeune femme avait su qu’il irait loin. Et en effet, en très peu de temps, il avait grimpé les échelons…

Pourtant, il était mort et bien mort. Cet homme qui l’avait tant aidé, en qui elle avait une confiance énorme n’était plus. Cette nouvelle affreuse lui enleva le goût de sa lecture. A présent qu’il n’était plus là, elle se rendait compte qu’il y avait beaucoup de chose qu’elle ne lui avait pas dit et beaucoup de sentiments pour lui qu’elle n’aurait jamais cru possible.

Silencieusement, elle reposa le rapport sur son bureau et se leva de sa chaise pour aller jusqu’à sa fenêtre. Elle l’ouvrit et s’appuya sur le rebord. L’air frais venait jouer avec ses cheveux et faisait pleurer ses yeux. Car une femme comme elle ne pleurait pas un homme, non jamais elle ne pourrait se laisser aller à une chose pareille. Il était évident que le vent froid en était la cause. Pourtant ce ne fut pas une larme qui coula sur ses joues mais bien plusieurs…
Il lui revint alors une idée en tête, ou plutôt un souvenir. Une nuit, alors qu’il devait passer la nuit dans un campement qui se trouvait au fin fond de la forêt d’Elthrin, ils s’étaient tout deux rendu dans une auberge qui se trouvait en Sanus…
Elle s’y rendrait pour lui, pour lui faire un dernier adieu…

C’était ainsi que la jeune femme avait enfilé une tenue plus ou moins passe partout, elle enfila un masque sombre et discret. Un simple loup de la couleur de la nuit qui cachait la partie mutilée de son visage. Elle prit ensuite une longue cape et se rendit aux écuries.

A présent, Litsa avait traversé la forêt et était enfin arrivée à l’auberge. Elle se rendit aux écuries et y installa son cheval. Puis elle entra dans l’auberge. L’ambiance était calme, chaleureuse et accueillante. Enfin, du moins pour elle car elle était pleine de ses souvenirs. Car en vérité c’était le genre d’auberge qui avait bien vécu et que les hommes avaient façonné par leur bagarre et leur ivresse.
Pourtant par rapport aux auberges de sa baronnie, cet endroit semblait plutôt serein…

Immédiatement, le nom d’Eremon lui parvint aux oreilles. Un mince sourire apparût sur ses lèvres. Ici les hommes étaient tous pareils, prêt à tout pour se faire remarquer, pour faire les hommes forts… D’ailleurs celui de Siannon ne tardât pas non plus. Il était évident qu’un débat devait opposer les deux hommes.
Sans un mot, la jeune femme traversa la salle vers la table que jadis Xihäon et elle avait occupée. Se trouvant dans le fond de l’auberge, ils avaient voulu se mettre en retrait pour passer le plus inaperçu possible.

Baissant sa capuche, elle s’y rendit sans se rendre compte que son masque attirait déjà les regards… Elle passât juste à côté d’une personne vêtue d’une cape. Etrangement quelque chose chez elle retint son attention. Elle s’asseya et l’observa de sa table sans pour autant s’approcher.
Le serveur vint alors prendre sa commande avec un intérêt qui ne semblait pas feint. Pourtant Litsa n’y preta aucune attention et commanda une eau de feu…
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